Chef de mission, coordinateur, responsable de programme, les appellations varient selon les ONG mais la fonction reste la même : chapeauter la mission sur le terrain.
Le ou la responsable de mission humanitaire est le(la) représentant(e) d’une ONG dans un pays où celle-ci assure un programme d’aide ou de développement. C’est lui ou elle qui fixe le cadre stratégique et opérationnel du programme.
Tâches
Le chef de mission humanitaire élabore des plans de travail, des outils de suivi de projet.
Il rédige régulièrement des rapports d’activités et de financement à destination du siège de son ONG et des bailleurs de fond.
Il fixe le profil de poste des membres de son ou ses équipe(s). Il réalise leur organigramme et définit leurs objectifs.
Il accueille les nouveaux expatriés, anime la ou les équipe(s), gère les éventuels conflits. Il met en place des procédures d’évacuation si besoin.
Il entretient des relations régulières avec les autorités locales, les autorités sanitaires et les autres ONG dans le cadre de la coordination du programme.
Il participe aux opérations de communication en réalisant des articles, des photos, répondant à des interviews…
Les missions du chef de mission humanitaire
Le chef de mission humanitaire est l’interlocuteur du siège de l’organisme sur le terrain, l’interface entre les autorités locales et l’ONG, il est généralement le premier à partir pour préparer l’arrivée des volontaires (obtention des autorisations, recherche d’un logement, etc.) et salariés.
Il encadre l’équipe d’expatriés, veille à sa cohésion, gère le stress, les tensions et les accrochages qui peuvent survenir entre les volontaires ou salariés.
Au quotidien, il apporte son expertise et aide à la prise de décision. Il doit également assurer la sécurité de sa mission et est fréquemment amené à négocier avec les autorités ou groupes locaux, ce qui nécessite la maîtrise de techniques spécifiques, des compétences linguistiques et relationnelles et une excellente connaissance de l’environnement politique, légal et social dans lequel se déroule sa mission.
Le chef de mission encadre le personnel expatrié et local : une équipe qui compte parfois plus de 100 personnes. Il élabore des plans de travail et met en place des outils de suivi de projet.
Du point de vue matériel, le chef de mission gère la réalisation du projet et rédige des rapports d’activité et de financement. Il évalue régulièrement l’avancement du projet, veille à son adéquation aux besoins et redéfinit les objectifs, si nécessaire.
Il répond également aux problèmes pratiques qui peuvent se poser pendant le déroulement du programme sur place.
Compétences et profil requis
Management d’équipe
Compétences techniques en gestion, comptabilité et logistique
Maîtrise de l’anglais et idéalement de langues locales
Qualités relationnelles et rédactionnelles
Autonomie et réactivité
Esprit d’équipe, diplomatie, capacités de négociation
Rigueur et sens de l’organisation
Maîtrise de différentes problématiques : situation géopolitique, contexte interculturel, fonctionnement des bailleurs
Construction et conduite de projet Pratique des langues vivantes
Expérience dans le domaine de l’humanitaire en tant qu’administrateur, logisiticien, professionnel de santé…
Comment devenir chef de mission dans l’humanitaire ? Quelles études/formations suivre ?
Les origines des chefs de mission humanitaire sont variées : ils viennent du domaine médical, social, ou de la gestion et encadrement.
Pour exercer le métier de chef de mission humanitaire, aucun profil type n’est demandé, cependant il est nécessaire de se constituer une expérience dans l’humanitaire.
Des écoles spécialisées proposent des formations de coordinateur de projet de solidarité internationale ou de manager de projets internationaux.
Plusieurs formations universitaires peuvent également être envisagées.
Comment faire pour travailler dans l’humanitaire ? Quelles opportunités d’emploi pour le chef de mission?
Le chef de mission humanitaire est recruté par des ONG. Les missions, de 1 à 2 ans en moyenne, peuvent s’enchaîner.
Avec une solide expérience, certains humanitaires obtiennent un poste au siège, tout en conservant la possibilité de retourner sur le terrain.